La Patagonie Andine (première partie)

Publié le par Marianne

La semaine dernière, nous étions en vacances (avec ma petite mère) en Patagonie Andine, dans la région de Bariloche et des 7 lacs.

Patagonie, parce que c'est le Sud de l'Amérique, et Andine, because c'est la partie située sur les Andes, à 50km de la frontière chilienne. Les Andes, ca jette, on s'imagine tout de suite l'Aconcagua. Mais à cet endroit, les sommets ne sont pas très élevés: de 2000 à 3500m, Bariloche étant à 900m. Comme Mouthe !

Premier jour, premier contact avec une constante de la Patagonie: LE VENT. Un vent, mais un vent !! Le lac Nahuel Huapi est un peu agité.

 

Le temps se dégrade au fur et à mesure que les heures passent, pour se terminer avec la pluie. On trouve refuge dans un hôtel hyper classe, où à défaut de passer la nuit on y goûte notre premier chocolat. Pour les Argentins, Bariloche est la Suisse Andine, et donc une des spécialités du cru est tout à fait logiquement le chocolat, sous toutes ses formes, y compris avec le jabali (sanglier).

 

Deuxième jour, ô miracle: il fait beau !! C'est la seconde constante de la Patagonie: le temps change à la vitesse grand V, y compris dans la même journée évidemment.

Du coup, on monte au Cerro Campanario, d'où on a une vue espectacoular comme ils disent. Espectacular (prononcer espectacoular) c'est pour faire plaisir à Steph et à maman. C'est fou comme ce mot a du succès auprès de mes visiteurs! Il faut dire que les Argentins l'utilisent souvent...et que c'est un mot facilement reconnaissable à l'oreille, pour un non castellanisant... Moi aussi j'aime bien, j'ai l'impression de renouer avec Ramon dans les albums de Tintin... Bon, je m'égare un peu, là.

On s'en met plein les mirettes.

 Comment ca j'ai ma capuche ? Normal! C'est pas parce que j'ai dit qu'il faisait beau qu'il fait chaud. J'explique: il y a du soleil, mais avec le vent, il fait carrément froid, genre j'avais les mains violettes et j'ai acheté un bonnet.

Donc, la capuche, c'est la troisième constante de la Patagonie. Sauf dans la voiture, dans la chambre, et au resto.

 

Ensuite, on a pris le bateau. Logique, vu que c'est la région des lacs.

 

Pour aller sur une île enchanteresse, où nous avons fait une chouette balade avec une guide extra.

 

Il y a de drôles d'oiseaux sur l'île.

Ne me demandez pas le nom, j'ai oublié, et de toutes facons ca doit pas exister dans nos belles provinces, et en plus ca passe son temps à bouffer des vers de terre...

 

Et des arbres magnifiques. Des coihues. "Sortes de hêtres" dit le dico. Vous voilà plus avancés ? Puisque je vous dis que ca n'existe pas par chez nous, donc pas la peine que je me casse la tête à retenir les noms... De toutes facons, même quand ca ressemble à qqchose de chez nous, comme le coihue, c'est toujours 10 fois plus grand. C'est ca l'Amérique.

 

Mais les arbres à voir ici, qui "valent le détour" selon l'expression consacrée du Guide Michelin, ce sont les Arrayanes.

Alors, c'est quoi, un arrayan? Vous séchez, même avec la photo?  Vous voyez, je suis sympa, je ne vous l'ai pas mis dans "Jouez avec le castellano" celui là. Aucune chance. Ce sont des myrtres. Classés Patrimoine Mondial de l'Humanité. Attention les yeux.  Même les Jap font le détour.

Voilà, fin de la seconde journée. On retourne dans nos pénates, une posada tenue par 2 frères (mais, est-ce vraiment des frères, maman?)  super sympas, Daniel et Pablo.

Daniel nous attend avec un pot de confiture de cerises qu'il offre à maman. Il semble qu'il ait remarqué que nous ayons fait honneur à sa confiture le matin même, facon soft et courtoise de dire qu'on avait tout râclé (j'ai dit râcler, pas lécher...), bref, qu'on n'avait rien laissé...

Il nous a préparé un oeuf en cocotte (ou en meurette?) (au secours, Chris!) au safran, du boeuf farci, avec des "hongos de pinos" (champignons des pins) du coin et des patates, le tout cuit au four, et en dessert de la crème fraiche fouettée au citron, un vrai régal. Pablo est au service. 2 hommes pour nous servir, quel luxe ! Nous sommes effectivement les seules client(e)s de la posada. Les autres doivent savoir qu'il ne fait pas encore très chaud au printemps...

 

Le lendemain, il fait carrément pas beau. En plus on veut aller absolument au Tronador (3478m, le sommet du coin). Monter au Tronador, ca veut dire:

1) flirter avec les nuages

2) aller vers la frontière chilienne, c'est à dire vers la pluie (tous les nuages du Pacifique sont arrêtés par les Andes et se délestent là. Forcément, ca déborde un peu du côté argentin...).

Si on veut monter, c'est pour voir ca: EL VENTISQUERO NEGRO.

 

 Un glacier noir, on n'en voit pas tous les jours, et puis comme ca maman a (quand même) vu un glacier, à défaut d'être allées au Perito Moreno (j'imagine même pas le temps qu'on aurait eu là bas, c'est beaucoup plus au Sud encore, à mon avis on aurait été prises en glace et incorporées au glacier....). 

Détail (désolée, les photos ne sont pas top, c'est gigantesque en fait, ce que ne rendent pas du tout les clichés).

 

Ca y est, on est dans les nuages... Entre la brume et les bruits sourds du glacier, c'est limite inquiétant...

 

Heureusement, il y a des petits fifis (comme disait bon-papa) pour mettre une note de couleur à cette journée.

Non, je ne sais pas comment ils s'appellent... Un fifi c'est un fifi, non?

 

On redescend en regrettant de ne pas avoir loué un 4X4 plutôt que notre Gol (ersatz argentin de Golf).

Mais non, maman, l'eau du gué n'est pas plus haute que tout à l'heure...

130 km de ripio (terre, graviers plus ou moins tassés et surtout abondamment "troués") à 30km/h, ras la casquette, j'ai mal au dos et ca n'en finit pas...

En plus il y a des troncons où il n'y a pas la circulation alternée (un horaire de montée et un autre de descente, pour éviter de se croiser, vu qu'à certains endroits ce n'est absolument pas possible, je ne vous fais pas de dessin) et c'est usant. Heureusement, maman m'aide: "Voilà une voiture!" Aux passages de gué, elle se soulève pour alléger la voiture, et dans les tournants se penche du côté opposé au précipice... ;-)

 

Enfin, nous nous dirigeons vers une cascade magnifique, ou plutôt des rapides.

 

Qui se termine en baignoires.

 S'il ne faisait pas si froid, on plongerait bien dans les eaux émeraudes....

 

Suite au prochain numéro. Dimanche ou lundi, promis. A plous.

 

 

 

Publié dans Les vacances

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M
Merci ma grande pour ce plaisir que je viens<br /> d'avoir à revoir ces qq photos et à lire ce<br /> resumé tres bien formulé.Les 2 donnent une bonne idée de cette semaine.
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M
Si c'est réussi, c'est aussi grâce à toi !
T
Beautiful pictures… ! L'oiseau avec le long bec, ça serait pas un courlis quelque chose ?
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M
C'est vrai que ca ressemble vraiment quant à la forme et à la nourriture, mais pas au plumage, et ceux qu'on a vus sont beaucoup plus grands. Mais vu qu'en Amérique, tout est démesuré...c'est possible !
P
toutes ces images font rêver...<br /> c'est loin de chez toi la patagonie ?<br />
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M
Meuh non !!<br /> Une fois que tu as fait les 13.000km qui te séparent de l'Argentine (13h de vol si vol direct, rare, 15h sinon), la Patagonie est la porte à côté: 2h de vol pour Bariloche, 5h (1 escale) pour El Calafate (Perito Moreno), 5h pour Ushuaia.<br /> Viendez viendez, vous z'êtes les bienvenus!!