Un samedi ordinaire: Place de Mai et San Telmo

Publié le par Marianne

Samedi dernier, avec Coco, on décide de visiter la librairie et la pharmacie les plus anciennes de Baires. Rdv à 17h30, esquina Alsina y Defensa, à 2 cuadras de la Place de Mai.

 

Ici, toute situation géographique dans une ville se décline en cuadras et esquinas. Comme toutes les rues sont parallèles et/ou perpendiculaires, le plan forme des carrés (cuadras). Chaque carré est un pâté de maisons ou immeubles. Et chaque cuadra comporte 100 numéros maxi, et fait 100 m. Y a pas plus simple. Impossible de se perdre.

Donc, quand vous demandez votre chemin, on vous répond un truc du genre "C'est à 3 cuadras" donc déjà vous savez que c'est à 300m, que vous traversez 3 rues et vous y êtes. Votre interlocuteur peut vous préciser: "A la esquina (coin) avec Defensa, vous tournez à G".

Ou quand vous avez une adresse type Alsina, 3848, et que vous êtes au numéro 307 (!), vous savez que vous êtes à 3,3km...et qu'il vaut donc mieux prendre un taxi !!

 

Bref, donc rdv esquina Alsina y Defensa (à l'angle des 2 rues), à 200m de la Place de Mai. De chez moi, je vois la Casa Rosada (la Maison Rose, cad la "Maison Blanche argentine", le siège du pouvoir). Donc ce n'est pas loin. 15' à pied.

 

Ce sont les grandes vacances, il n'y a personne. Tant mieux, c'est plus facile pour traverser.

 

J'apercois Coco qui m'attend. Cette fois, c'est moi qui suis en retard...

La pharmacie est fermée. Pas de bol. Faut dire qu'on aurait pu y penser aussi: tous les magasins sont fermés le samedi AM à Bs As !! De l'extérieur, elle est très jolie. A l'intérieur aussi: boiseries, marbre de Carrare me dit Coco, miroirs en plomb (ou en étain? j'ai un doute tout d'un coup...). Bref, ca vaut le coup de revenir. 

 

 

Ce n'est pas grave, la librairie est à 1 cuadra. Et elle, je suis sûre qu'elle sera ouverte: j'ai vérifié dans mon guide. On arrive: fermée !!!  Décidemment...

 

Du coup, on en profite pour visiter quelques églises, puis nous allons baguenauder sur la Place de Mai. C'est le coeur historique de la ville.

Jolis immeubles, on se croirait à Paris.

 

 

La cathédrale. 

 

Et...la Casa Rosada. En ce moment, elle fait plutôt grise mine la Casa Rosada... Et comme 2007 est (ici aussi) une année électorale, les manifestations se multiplient (facilement 2-3 par semaine), et ils ne se donnent même plus la peine de retirer les barrières anti-émeute. Triste spectacle.

 

 

Nous rencontrons un pigeon (ou une colombe peut-être?) dubitatif quant au message laissé par les manifestants. Jugement et châtiment.

 

 

Heureusement, pas loin de là, Marianne veille. Comme chez nous, elle est synonyme d'affranchissement et de liberté. C'est San Martin, le libérateur de l'Argentine et de l'Amérique du Sud, qui l'a importée. Vive Marianne !! On la retrouve partout, et avant qu'on m'explique pourquoi, je me demandais vraiment ce que faisait là le symbole de la République Francaise !

 

 

On réussit quand même à trouver un musée ouvert. Le musée de la ville, très sympa, qui présente la vie de Buenos Aires au siècle dernier. Mais il ferme dans 10'. Faut pas trop demander non plus.

 

 J'aime bien la petite chaussure pour piquer les aiguilles. Elle aurait plu à mamie !!

 

La cour intérieure du musée.

 

Puis on se dirige vers San Telmo, quartier lui aussi historique. Au passage, nous rencontrons un coq (normal) et un chien (?!) qui font la conversation perchés sur les 2 clochers de la facade d'une église.

    

 

Quand, tout à coup, ô miracle, France en vue !! La carte d'un resto francais, parait il très sympa. La Pétanque. Dommage, ce n'est pas l'heure de manger.

 

 

A San Telmo, il n'y a pas que des bâtiments anciens.

 

Il y a aussi des cages à lapins.

 

 

Quartier d'artistes, quartier bohème. Néron veille sur les passants.

 

 

J'en profite pour faire quelques courses.

 

 

Et je déniche un fabricant de pâtes artisanales. T'as vu comment il fait, Franck? C'est à la limite de l'industriel !!

 

 

Pas mauvaises ses pâtes. J'avais pris des ravioles au potiron. Trop poivrées, mais pas mauvaises. Idem pour la crèpe (trop salée, elle). Le pesto, lui, est délicieux. Et les empanadas moyennes.

Non, je ne suis pas difficile. Mais ici, trouver des aliments de qualité, à mon goût c'est à dire pas trop salé-trop sucré-avec plein de fromage, c'est vraiment pas facile.

 

Tiens, au fait, j'ai fini hier mes frometons qui avaient franchi glorieusement la douane. Snif. Et la dernière lignée de yaourts a le goût de noisette. Pas mauvais, mais comment se fait-il qu'en ensemencant avec un yaourt nature on obtienne des yaourts à la noisette? Mystère... Il faut dire que le yaourt "père" était local. Ceci explique cela ?    

Publié dans Vie quotidienne

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M
Ce récit m'a ramenée 3 mois en arrière...As tu visité l'eglise sur l'angle face à la pharmacie,que j'avais appréciée? Tu parles de barrières anti-emeutes...mais il faut savoir que la Casa Rosada est en cours de rénovation. C'est pourquoi,je n'ai pu la visiter en entier.
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M
Oui, c'est l'église au chien et au coq !! Je me souviens que je l'ai appréciée...mais impossible de me souvenir comment elle était !! Qué misère... Il faut dire aussi que ce jour là, on en a bien visitées 3 ou 4...<br /> La Casa Rosada est effectivement en rénovation: ce sont bien des échaffaudages que l'on voit sur sa facade. Les barrières anti émeutes sont au premier plan.
A
Merci Marianne de nous inviter à tes ballades à la découverte des endroits pittoresques de Buesnos-Aires. Nous apprécions les récits intéressants et le ton humoristique des commentaires. A travers ton blog, la vie nous paraît agréable en Argentine.<br /> Nous t'embrassons.
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M
Merci Annie, merci du fond du coeur.
L
Merci pour ces photos Marianne !.<br /> Il est vraiment cool ton blog : lamarieduboutdumonde.<br /> <br />
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M
You're welcome Lolo...  et merci !!  T'as vu, on est en ligne !!