El mar: Pinamar
Après San Clemente del Tuyu (cf El mar), découverte de Pinamar samedi dernier. C'est 50 km plus au Sud, et a priori plus chic.
Nous voilà donc partis, à l'aube. Comment ca, quand je dis à l'aube, c'est pas vraiment l'aube ?!! Cette fois ci, c'est vrai de vrai, j'en apporte la preuve.
Oui, je sais, ma photo n'est pas droite, mais je me suis levée à 5h, et moi, à 5h, je n'ai pas les yeux en face des trous...
Coco non plus d'ailleurs, qui arrive la bouche en coeur à 6h quand le départ était prévu à 5h30... Oui, mais tu comprends, il a fallu que je prépare mon sac, et mon polo n'était pas repassé, et le garage est à 3 cuadras, et.... Coco, il a changé de place pendant la nuit le garage ?
C'est une chose que je supputais depuis pas mal de temps. Ce matin, j'en ai la certitude: pour les Argentins, la notion du temps est différente de la notre. Il doit y avoir une histoire de change que je n'ai pas compris, genre 1' francaise vaut 5' argentines, tout comme 1 euro vaut 4 $, ce doit être ca. Le soleil tourne bien à l'envers ici ;-). C'est comme ca, il faut l'accepter, c'est inhérent au pays.
Nous voilà donc partis. 4h30 de trajet. Je ne vous refais pas le topo: la pampa, les vaches, La Marie qui dort et Coco qui conduit. Heureusement qu'il est là Coco.
Enfin on arrive. Et rebelote, Coco joue avec le sable. Il aime bien, Coco, le sable. Sauf que cette fois ci, on y reste. Enfoncés jusqu'au plancher. Po-sés, tout simplement. Je ne vois vraiment pas comment on va sortir de là. Evidemment, les planches apportées par le gardien du parking ne sont d'aucune utilité, on est beaucoup trop ensablés.
Mais Coco ne s'en fait pas: "J'ai un crochet derrière, pas de problème, une auto va nous tirer de là!". Bien. Me alegro mucho comme ils disent ici. Coco me fait la démonstration. Il s'agenouille, enlève le cache. "Tu vois, y a pas de souci !". Heu, il est où, le crochet, Coco, je ne vois pas.... "Lààà!!!". Où là ? Il n'y a rien Coco, il n'y a pas de crochet. "Ooooh!!!! Pourtant, j'étais sûr qu'il y en avait un !". Ben oui, mais il n'y en a pas.
Coco me dit: "Ce n'est pas grave, on va à la plage, on verra ca après". Non, Coco, on règle ca maintenant, la voiture ne va pas sortir toute seule... "Oui, tu as raison". Mais comment on fait ? On pourrait peut-être la pousser, on n'a même pas essayé. Mais il va falloir du monde...
Et là, comme par miracle, 3 gars dans la force de l'âge s'amènent. "Vous avez besoin d'un coup de main?" Et sans comprendre d'où ils sortent, ils sont au moins 7 autour du capot, soulèvent littéralement l'avant de la bagnole, et libèrent la voiture !! Comme en Turquie maman et Juliette, vous vous souvenez ? Incroyable.
Lecon n°2 du jour: Les Argentins se tracassent moins que nous. Ils sont plus solidaires... Et ils sont forts comme des Turcs.
Bon, on est venus pour se promener et se baigner, donc, direction: la playa !
Rien de particulier, ca ressemble à une plage de chez nous, au Touquet on pourrait dire.
A gauche, la plage. A droite, les habitations. Au milieu, les dunes.
La plage est "déserte", il est vrai qu'il fait un froid de canard. Genre 23°, mais avec un vent glacial. J'ai les mains bleues et j'éternue. Super la mer en Argentine.
Avant d'envisager de se baigner, nous marchons le long de l'eau.
Il y a des maisons qui donnent directement sur la plage. Bande de petits veinards.
Des avions avec des messages publicitaires, comme chez nous.
Des mamies qui ramassent des coquillages.
Des jeux de plage.
Des enfants qui feraient bien un câlin.
Des papis qui en profitent pour se faire tripoter. Don't worry, le fiston veille au grain.
On marche, on marche... Zut !!! on a été trop loin !!! On est arrivés en Belgique !!
Aaaahhh, c'est pour ca qu'il fait si froid alors.... Ah ah ah...
On décide d'aller se réchauffer au resto. Cassolette de fruits de mer. J'en salive d'avance. Las, c'est vraiment pas terrible. Des calamars, des moules, des calamars, un bouquet (!), des calamars... Le tout dans une sauce américaine. Pas top. Mais le décor est sympa. Installation électrique comprise.
On retourne vers la plage. La ville est agréable, avec effectivement de belles maisons.
Tiens, un longue queue !
Et un bus reconverti en campig car (derrière, le parking fatidique).
De retour à la plage. Maintenant, la mer est démontée. Et moi, rien qu'à l'idée d'enlever mon sweat et mon tee shirt...brrr, j'en ai froid dans le dos.
Donc, on décide de s'en retourner tranquillement. Pas de bain, snif.
Et là, Coco me dit, comme s'il me parlait de l'achat de sa dernière paire de tongs: Depuis 3 jours, à 20h30, on peut voir une comète.
Pardon ? Plait-il ? Ai-je bien entendu ? ET C'EST SEULEMENT MAINTENANT QUE TU ME LE DIS ?!!! Je rêve... Il m'étonne chaque jour un peu plus ce Coco là... ;-) (Elle est un peu facile, je vous l'accorde...).
On s'arrête dans une station service. C'est bien, on est en pleine pampa, pas de lumière, pas d'obstacle. C'est la bonne heure. Sud-Sud-Ouest il a dit Coco.
Elle est où la comète Coco ? T'es sûr qu'on peut la voir à l'oeil nu ? Tu disais qu'ils avaient organisé une soirée découverte à l'observatoire, il faut peut-être une lunette ? "Non, j'ai vu la photo dans le journal, on la voyait bien, avec la queue et tout et tout...". Mais peut-être que la photo était grossie ? Peut-être. De toutes facons, de comète, point, et on ne va pas passer la nuit dans la station. On repart, je m'endors.
Sur la route, vers Buenos Aires, il y a une grande lagune qui fait réserve écologique. On avait décidé de s'arrêter pour voir si le coin est sympa, pour une autre fois. La voiture ralentit, je me réveille: On est arrivés à la lagune. Il est 22h30.
On s'enfonce vers la pampa à la recherche de la lagune. Il fait nuit noire.
ET LA, QU'EST CE QU'ON VOIT, JUSTE EN FACE DE NOUS ? LA COMETE !!! ENOOOOORME !!
C'est vraiment incroyable. Le spectacle est magnifique. J'en reste bouche bée. La comète de Halley, à côté, c'est du pipi de chat. Celle ci s'appelle Mac Naught. Quand on regarde l'horizon, elle occupe la moitié du ciel en hauteur, et 1/3 en largeur... Dire qu'on se demandait s'il fallait une lunette pour l'observer... On reste un bon moment à l'oberver.
C'est le clou de la journée, non ? Un clou en or on peut même dire. D'ici à ce qu'on en voit une similaire...